Visites à Talant

Que faire à Talant à part jouer aux boules (sources Vikipédia).

Talant est une commune viticole du vignoble de la Bourgogne, elle est autorisée à produire les vins: AOC Bourgogne aligoté, AOC Bourgogne, AOC Bourgogne Passe-tout-grains, AOC Coteaux Bourguignons, AOC Crémant de Bourgogne et l’AOC Bourgogne mousseux.

L’EGLISE PAROISSIALE

L’Église paroissiale, dédiée à l’Assomption de Notre-Dame, a été édifiée au début du xiiie siècle pour desservir le bourg fortifié construit par le duc de Bourgogne Eudes III. Orienté d’est en ouest, ce vaste édifice de forme basilicale se situe en arrière de cette grande terrasse qui formait en partie la cour du château que l’on appelle encore aujourd’hui «la Cour du Roy».

Au cours des siècles, l’Église de Talant a fait l’objet d’aménagements et d’adjonctions. Terminée au xive siècle, elle fut consacrée le 2 juillet 1430 par Charles de Poitiers, évêque de Langres, ainsi que le porte une inscription gravée sur un des piliers de la nef principale. Notre-Dame de Talant est l’une des toutes premières églises entièrement gothique du duché.
LA PORTE RENAISSANCE

Cette porte décorative, sur la place de l’Église, est du plus pur style Renaissance : deux pilastres cannelés d’encadrement supportent un fronton triangulaire. Au centre de ce fronton, sur le linteau, un médaillon ovale, jadis porteur d’armoiries détruites pendant la Révolution, est entouré d’une double couronne de lauriers, tandis que la date de 1560, coupée en deux par le motif central, garnit les angles du linteau. Un demi-siècle plus tard, les hôtes de la maison, surmontèrent, à gauche, le fronton de leur porte d’une niche abritant le groupe traditionnel de la sainte Trinité : Dieu le Père, amplement drapé soutient de ses mains écartées le crucifix et présente sur sa barbe, au-dessus de la tête de Jésus crucifié, la Colombe aux ailes écartées, symbolisant le Saint-Esprit. Sous le cintre de la niche, à gauche, une date, 1613, et à droite une signature dans le goût de l’époque, une sorte de P majuscule dont la queue est coupée d’une croix et est terminée par une boucle.
LA BORNE DE FINAGE

Cette borne armoriée aux armes de Dijon, vieille de plus de quatre cents ans (1570), est l’une de celles qui jalonnaient la limite entre les villes de Talant et de Dijon ; elle se trouvait naguère au coin du boulevard des Clomiers (l’ancienne «voie mugneresse») et de la route de Troyes. Elle avait été placée là après un long procès entre les deux communes. Elle est conservée à l’intérieur de la Tour de la Confrairie. Le dossier de cette affaire est conservé aux Archives municipales de Dijon.
LE CELLIER DU CHATEAU

Dernier vestige du château, cette grande cave présente des voûtes d’ogives à nervures prismatiques supportées par trois piliers cylindriques qui divisent la salle en huit travées sur deux nefs. Long de 25,80 m, large de 5 m, le cellier montre sur ses parois latérales les traces de huit caveaux où vieillissait le bon vin. Une neuvième voûte, face à l’escalier, marque le départ d’une galerie qui conduisait vers le puits du château. Après la démolition de la forteresse, le cellier fut loué aux vignerons de Talant, puis il fut fermé au xixe siècle. En 1979, sa restauration a été décidée et s’est achevée en 1983 après de longs et minutieux travaux.
LA MAISON AU TAMBOUR

Elle se situe en face de la rue Notre-Dame, au nord. Le fronton de cette porte de clôture supporte une statue d’un soldat vêtu à la romaine et nonchalamment étendu, le pied reposant sur un tambour. Le visage est malheureusement mutilé les mains brisées tenaient probablement jadis un verre et un broc. C’est une œuvre d’époque classique (seconde moitié du xviie siècle), qu’un propriétaire de la maison a placée sur sa porte au xixe siècle.
LA TOUR DE LA CONFRAIRIE

Des 33 tours adossées à l’enceinte, la tour de la «Confrairie» a, seule, été sauvée de la démolition.

« Tou ces tors qui te rendin, o Talentin-Mont si très fort»

Bâtie en forme d’éperon, postérieure selon toute vraisemblance à la primitive enceinte, elle présente des murs très épais, percés de cinq archères, qui jadis donnaient passage à la bouche des pièces d’artillerie qui servaient à la défense. La confrérie, qui s’écrivait à l’époque «confrairie», était une association locale. Dynamique, régie par des règlements : ses membres se recrutaient parmi les talantais, hommes et femmes, tous «confrères» de bonne compagnie et de bon jugement. La présidence de la «confrairie» revenait de droit au capitaine châtelain. Le montant de la cotisation était fixé à «deux gros tournois de cuivre par an» (le «gros» était une monnaie qui valait douze deniers autrement dit un sou, monnaie de Tours (tournois). Cet argent venait combler les dépenses de l’église paroissiale : la cire d’abeille pour les chandelles, le sonneur pour ses cloches, le chantre pour les funérailles. Avec la somme restante, un banquet traditionnel était organisé le jour de la Conception de la Vierge, le 8 décembre. En 1358, les membres de la «confrairie» avaient acheté une maison située à l’endroit où s’élève l Hôtel de Ville pour y tenir leurs assises ; l’on y discutait des affaires locales.

Lorsque le tocsin sonnait, les échevins venaient les y rejoindre. Cette maison est devenue la «maison commune», la mairie actuelle.

Lieux et monuments :

  • L’église Notre-Dame de Talant, du xiiie siècle. Cette église médiévale fut l’une des toutes premières églises gothiques du duché de Bourgogne et fut classée monument historique en 1908. Elle est située sur le point culminant de la ville. Ce point culminant offre d’ailleurs une vue intégrale de Dijon et sur le lac Kir. Au sein de cette église se trouvent, depuis 1996, 46 baies de splendides vitraux contemporains de Gérard Garouste et du verrier Pierre-Alain Parot.
  • La tour de la Confrairie, seul vestige des 33 tours de l’enceinte de Talant.
  • Le clos de vigne : Sur un coteau, la municipalité a restauré, en 2003, un clos de vigne avec ses murs, son entrée et sa cadole. Celle-ci a la forme d’un cylindre surmonté d’une toiture conique de lauses.
  • Le verger François-Bugnon : La municipalité a également rénové, en 2006, un ancien verger clos, le verger François Bugnon, avec sa maisonnette de vigne, sa cave sous roche et sa citerne. Pour faire bonne mesure, elle y a fait bâtir une cadole de plan rectangulaire, coiffée d’une bâtière de lauses5.
  • Le cellier de l’ancien château de Talant.
  • Le Parc de la Fontaine aux Fées est une zone naturelle protégée, classée Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique de type I